La fondation : le démergement

L'Association intercommunale pour de démergement des communes de la région liégeoise (AID à l'époque) a été fondée en 1928 pour étudier, mettre en oeuvre et exploiter le système dit de "démergement".

Ce système est la conséquence de l'exploitation industrielle du charbon en région liégeoise.

C’est en 1810 qu’ont été accordées les concessions pour l’exploitation charbonnière : dans la région de Liège, elles s’étendent sur une longueur de 23 kilomètres en suivant le lit de la Meuse.

Pour des raisons de rentabilité, les exploitants n'ont pas procédé au remblayage des veines déhouillées, ce qui a entraîné, petit à petit, l’effondrement des terrains en surface. Les descentes du sol, sur de vastes zones, ont ainsi atteint, selon l’importance des couches exploitées, 2, 4, 6 mètres voire davantage.

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Les affaissements n’ont cependant pas affecté le lit du fleuve à l’aval de la zone charbonnière. Les plans d’eau correspondant aux divers débits du fleuve sont donc indépendants des descentes du sol. Il en résulte que la plaine s’est abaissée de plusieurs mètres par rapport aux niveaux d’étiage et des crues de la Meuse : les inondations sont devenues toujours plus nombreuses et de plus grande amplitude.

La crue de 1925-1926 submergea toute la vallée : les dégâts furent considérables, l’activité industrielle et commerciale en fut paralysée pendant de nombreux mois. L’Etat entreprit alors d’endiguer le fleuve et d’en régulariser le cours. Mais ces travaux seraient restés inefficaces si une solution n’avait pas été apportée au danger d’inondations indirectes par reflux des eaux du fleuve vers la plaine à travers les réseaux d’égouts.

C'est pour résoudre ce problème qui n'était pas pris en charge par l'état que les communes sinistrées se sont regroupées au sein d'une structure intercommunale de façon à mutualiser les moyens (humains, financiers, patrimoniaux, ...) pour assurer la protection contre les inondations indirectes par un système appelé alors "démergement". L'AID était ainsi née.

La construction de la plupart des ouvrages de démergement s’est faite alors que les affaissements miniers se développaient, ce qui a nécessité des études très spécialisées en vue de mettre au point des solutions offrant toute sécurité de fonctionnement des installations. 

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La mission de démergement protège environ 1.600 hectares fortement urbanisés et industrialisés. Près de 16.000 immeubles d’habitations et plus de 200 entreprises sont ainsi protégés quotidiennement par l'intercommunale.

Enfin, depuis le 1er janvier 2004, par la signature du « Contrat de zone » entre l’AIDE et la SPGE, le Démergement est désormais assimilé à une forme particulière de collecte. Par conséquent, cette activité est maintenant intégrée dans le cycle de l’eau, dans sa phase « Assainissement ». Même si l'essentiel des ouvrages sont réalisés et en exploitation de longue date, des investissements réguliers sont toujours nécessaires pour adapter, rénover, réhabiliter et sécuriser des ouvrages anciens et leur conserver leurs capacités, dans un contexte climatique et urbanistique évolutif.

Le premier développement : l'assainissement des eaux usées

Grâce au savoir-faire acquis dans le cadre du Démergement, l’AID, à la fin des années 70, se voit confier la mission de traitement des eaux résiduaires urbaines. Elle s'appelle désormais AIDE.

La mission d’épuration consiste à procéder aux études préparatoires, aux études de projets, à la direction et à la surveillance de la réalisation, à l’entretien et à l’exploitation des ouvrages nécessaires, à savoir notamment collecteurs, stations de relevage et stations d’épuration, en vue de traiter les eaux usées domestiques et industrielles rejetées dans les égouts publics.

Cette mission couvre le territoire de la Province de Liège soit 84 communes pour une superficie totale de 3.876 km², plus d'un million d'habitants et pour une charge polluante totale de plus de 1.300.000 équivalents-habitants (EH).

Les implantations des ouvrages font l’objet d’un choix de caractère économique en fonction de l’importance des collecteurs d’eaux usées à poser, du nombre de stations de relevage à prévoir et des coûts prévisibles d’investissement et d’exploitation des stations de traitement : il s’agit principalement d’une optimalisation des dépenses.

La diversité des cas spécifiques fait que l’importance des stations d’épuration se répartit entre 450.000 et 200 équivalent-habitants (EH). Le traitement des eaux usées produites par les petites collectivités en zone rurale peut cependant conduire à installer et à exploiter des stations d’épuration de moins de 200 EH.

Les implantations des ouvrages font l’objet d’un choix de caractère économique en fonction de l’importance des collecteurs d’eaux usées à poser, du nombre de stations de relevage à prévoir et des coûts prévisibles d’investissement et d’exploitation des stations de traitement : il s’agit principalement d’une optimalisation des dépenses.

Les processus d’épuration sont adaptés à chaque cas particulier. Depuis 2000, l'activité Epuration est intégrée dans la gestion globale du secteur de l'eau en Wallonie. Le décret wallon du 15 avril 1999 a instauré la Société Publique de Gestion de l'Eau (SPGE). Ce décret détermine les orientations et les missions de cette société de droit public. Elle est chargée d'exécuter la politique du Gouvernement Wallon en matière de protection des nappes aquifères et d'assainissement des eaux usées, notamment en vue d’atteindre les objectifs de qualité des masses d’eau fixés par le Gouvernement wallon dans les plans de gestion par district hydrographique (PGDH). Ses missions sont fixées par des contrats de gestion quinquennaux.

Le contrat de service d'épuration et de collecte entre la SPGE et l'AIDE a été signé le 29 juin 2000, pour un durée de 20 ans, actuellement prolongée dans l'attente d'un renouvellement dudit contrat. La réalisation des infrastructures et leur utilisation ont permis le développement progressif des services d’exploitation. Ces services comprenent ingénieurs, techniciens et ouvriers qualifiés et assurent l’entretien et la surveillance des ouvrages des deux branches d’activités :

  • les stations de pompage de démergement, dont le fonctionnement permanent est essentiel à la sécurité de la population liégeoise ;
     
  • les exutoires, égouts, collecteurs, les stations de relevage des eaux usées et les stations d’épuration. Toutes les installations, en démergement et en épuration, sont réalisées de manière à conduire aux frais d’exploitation minima, en agissant tant sur la conception des ouvrages eux-mêmes que sur l’organisation optimale des services.

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L’exécution des programmes d’investissement dépend essentiellement de l’importance des financements mis à la disposition de l’AIDE par la Société Publique de Gestion de l'Eau (SPGE).

Le deuxième développement : l'égouttage communal

L'égouttage constitue le premier et indispensable maillon de la collecte des eaux usées et des eaux de ruissellement. Dans la plupart des cas, l'égouttage relève de la compétence communale. L'Assemblée générale du 2 juin 1997 a décidé la création d'un capital C "Aide à l'égouttage". Les 84 communes affiliées ont souscrit à ce nouveau capital. Le 19 décembre 2002, le Gouvernement wallon a approuvé une nouvelle structure de financement de l'égouttage permettant la réduction de la charge financière des communes via les contrats d'agglomération.

Le troisième développement : les services aux communes

Le 2 mai 2011, le Conseil d’administration de l'AIDE a manifesté « la volonté de développer les services rendus aux communes pour lesquels il n’est pas prévu de rémunération ». Sur base de la consultation d'un échantillon de dix-huit villes et communes représentatif de l’ensemble des 84 associés, il en est ressorti unanimement une forte demande pour divers services qui pouvaient être rendus par l'AIDE dans ses domaines de compétence. Un plan de développement des services aux communes a été établi et approuvé par le Conseil d’administration de l’AIDE le 4 juillet 2012 et par l’Assemblée générale stratégique le 19 novembre 2012. Il est mis en œuvre depuis le début de l’année 2013. Le Plan de développement des services aux communes propose cinq ensembles de services :

  • le Pack de base
  • le module 1 Gestion hydraulique des réseaux d’assainissement
  • le module 2 Missions spécifiques
  • le module 3 Exploitation de réseaux
  • le module 4 Traitement des déchets de réseaux.

L'ensemble de ces services vise à aides les communes à mieux intégrer la gestion du cycle de l'eau dans leur politique d'aménagement et de gestion de leur territoire.

Ces services sont accessibles via un guichet unique pour centraliser les demandes et coordonner les réponses.

Ces services sont rendus dans le cadre d'une relation "in house" et ne nécessitent pas la mise en oeuvre de marchés publics au niveau communal.

Les services du « Pack de base » sont garantis pour toutes les communes affiliées au capital C de l'AIDE. Quant aux modules, ils nécessitent l’établissement de conventions spécifiques avec rémunération appropriée.

Le quatrième développement : l'assainissement autonome

La gestion publique de l'assainissement autonome (GPAA) est une des mesures permettant d'atteindre les objectifs fixés par la Directive cadre sur l'eau (DCE).

Le Gouvernement wallon a chargé la SPGE de la gestion publique de l'assainissement autonome (GPAA), compétence qui a été inscrite dans son contrat de gestion.

La GPAA vise notamment à harmoniser la situation des citoyens vis-à-vis de ses droits et devoirs en matière d'assainissement de leurs eaux usées, que le régime d'assainissement soit collectif ou autonome.

Depuis le 1er janvier 2018, l'AIDE est chargée par la SPGE d'assurer quatre nouvelles missions sur le territoire de la province de Liège :

  • les contrôles des systèmes d'épuration individuelle (SEI), dont :
    • les contrôles au premier fonctionnement (entre 6 et 9 mois après la mise en service)
    • les contrôles périodiques (au moins une fois tous les huit ans)
    • les contrôles approfondis pour les trois premières réalisations d'installateurs en demande de certification
    • les contrôles de reprise des SEI existants dans la GPAA
  • un rôle de proximité et de sensibilisation des différents publics cibles (communes et particuliers)
  • la participation au suivi de la plateforme informatique de la GPAA (appelée SIGPAA), mise en place et gérée par la SPGE (encodages, recherches)
  • les relations avec les vidangeurs agréés pour les boues excédentaires relevant de la GPAA.

Cette nouvelle mission couvre l'entièreté du territoire de la province de Liège, à l’exception du territoire des communes d’Amel et de Stoumont, et est entièrement financée par la SPGE, via le coût-vérité à l'assainissement.


Demergement
Niveau de la Meuse à Seraing : 60,07 m

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